En famille dans les steppes du Kirghizistan

En quête d’aventures et de temps forts vécus en famille, nous sommes partis au Kirghizistan avec nos trois enfants de 12, 10 et 7 ans pour une itinérance à vélo de quatre semaines. Une aventure familiale en autonomie, à la rencontre d’une population accueillante, de la culture nomade et des paysages grandioses des steppes d’Asie centrale.


  1. La descente de la rivière Kokomeren : une itinérance au milieu de superbes paysages sauvages et minéraux

Après une visite éclair de Bishkek, nous débutons notre aventure dans la vallée de Suusamyr, avant de rejoindre la rivière Kokomeren. A peine arrivés, nous sommes saisis par l’immensité des montagnes environnantes, dont les formes ondulées et harmonieuses contrastent avec l’aridité des paysages.

Nous nous faufilons rapidement dans l’étroite vallée de la Kokomeren, sur la piste encaissée au milieu de falaises parfois menaçantes mais d’une esthétique qui nous laisse souvent contemplatifs. Les bivouacs se succèdent, et nous apportent un repos bien mérité après des journées à affronter la tôle ondulée qui recouvre intégralement cette piste rugueuse. Ces haltes sont l’occasion de se reposer et de se laver dans une eau de montagne fraîche et vivifiante !

  1. L’ascension et le tour du lac Song Kul : une déambulation au cœur des troupeaux de chevaux et des steppes d’altitudes, à la rencontre de la culture nomade

La suite du voyage nous conduit vers le col de Karakeche, pour atteindre le lac Song Kul. Plus de 1500 mètres de dénivelés nous attendent ! Mais il faut avant tout commencer par nous approvisionner en vivres : nous prévoyons en effet une itinérance en autonomie totale de 6 jours d’affilés avant de retrouver la civilisation de l’autre côté du lac.

La haut, les troupeaux de chevaux se prélassent dans les immenses steppes qui nous entourent, l’herbe rase est entièrement recouverte d’Edelweiss, et les sommets enneigés qui nous encerclent rendent la scène féérique. Par moment, un troupeau de chevaux partant au galop ajoute encore à la féérie du moment. Et au loin, le lac Song-kol apparait progressivement, immense ombre tapie au cœur du cirque formé par les montagnes environnantes.

  1. La descente de la vallée de la Tuura Suu jusqu’au lac d’Issyk Kul : immensité sauvage et accueil chaleureux de la population

Depuis Kochkor nous rejoignons le col de Semiz Bel. Nous débouchons dans la vallée de Tuura Suu, superbe corridor sauvage entre les chaines de Tegerek Too et de Terskey Alaa Tuu, formant une vallée parallèle à la rive sud du lac Issyk Kul. Prairies d’altitude à perte de vue, monts enneigés et quelques immenses troupeaux de mouton sont croisés sur la route. Mais pas une habitation pendant plusieurs jours ! La piste très roulante est un régal pour les avants bras et nous ne nous lassons pas de contempler le panorama.

  1. Itinérance sur la rive sud du lac Issyk Kul : des paysages à couper le souffle et des eaux turquoises pour terminer en beauté notre périple familial

Nous retrouvons la civilisation après quelques jours à parcourir les vallées de Tuura Suu et de Kongur Ölöng. Le lac d’Issy kul nous apparait dans toute sa splendeur et nous accompagnera jusqu’à la fin de notre périple à Karakol. Encadré par deux chaînes de montagnes culminant à près de 4000 m au nord comme au sud, le lac est dominé par des pics enneigés qui contrastent avec ses eaux turquoises invitant à la baignade. Expérience unique.

Notre route se termine à Karakol, ex-ville coloniale sous l’empire de Russie. Ses maisons de bois aux motifs sculptés et colorés, sa cathédrale orthodoxe et sa mosquée chinoise apportent un nouvel exotisme dans ce voyage déjà haut en couleurs.


Dans les steppes kirghizes, notre petite famille a trouvé ce qu’elle est venue chercher : la découverte de nouvelles cultures, des paysages somptueux et le légendaire accueil kirghize. Mais surtout, nous avons renforcé là-bas la cohésion familiale bâtie autour de souvenirs mémorables, de dépassement de soi et de temps passé ensemble. Un voyage qui restera pour toujours gravé dans nos mémoires et dans nos cœurs !